Théâtre "Les frères Karamazov"

Les romans de Dostoïevski sont connus pour leurs personnages hauts en couleur et leurs nombreux dialogues.

Trois fils, une histoire d’argent, un meurtre: celui du père. Naturellement, les soupçons retombent sur Dmitri, le plus débauché de la fratrie, qui réclamait des roubles à son géniteur. Mais, en réalité, c’est le destin de tous les personnages qui bascule. Les Frères Karamazov ressemble à un sombre fait divers, teinté de questionnements universels. Sylvain Creuzevault le met en scène dans une salle aux murs décrépis, tantôt monastère, tantôt tribunal sur lesquels sont affichés des collages aux slogans semi-philosophiques tels que «compassion, piège à cons». Pour aborder l’ultime roman de Dostoïevski, il choisit la dérision, sans pour autant perdre l’essence du texte, traduisant au mieux l’énergie folle de personnages perdus dans un monde où «tout est permis».