Conférences : Destins croisés d'artistes

Serge Legat, historien de l'art et conférencier, vous propose 4 conférences sur les destins croisés d'artistes ! Venez nombreux !

10h -Frères de cœur
Van Gogh et Gauguin sont devenus, dans le panthéon artistique, le symbole d’une amitié explosive. Les deux artistes voulaient créer dans la « Maison Jaune » à Arles, l’ « Atelier du Midi » qui n’eut qu’une existence éphémère, d’octobre à décembre 1888. Le lien entre Rubens et Velázquez est basé sur l’admiration qui se mua en une amitié profonde et prolifique. Ils se rencontrèrent à Madrid en 1628. Entre Cézanne et Zola, comme entre Picasso et Cocteau, s’imposera une amitié complexe et tourmentée, sous l’égide de la rencontre entre la peinture et l’écriture. Diego Vélasquez, 1649 Juan de Pareja, Metropolitan museum of art, New York « Je t’aime, moi non plus ! ».

14h - Rivaux et ennemis
La rivalité entre Ingres et Delacroix peut être synthétisée par la formule : le combat entre la ligne et la couleur. Ingres œuvrait avec la précision picturale des maîtres anciens tandis que Delacroix privilégiait la fougue éclatante de la couleur. Les rivalités à Venise au XVIe siècle (Titien-Tintoret-Véronèse) comme les rivalités à Versailles au XVIIesiècle (Le Brun-Mignard) vont créer une émulation artistique exceptionnelle. Les trois peintres vénitiens vont se côtoyer pendant trente ans mais, s’ils sont rivaux, ils s’influencent et s’inspirent. À Versailles, sous le règne de Louis XIV, la rivalité dissimule mal une forte animosité et une haine larvée entre Charles Le Brun et Pierre Mignard. Matisse et Picasso, les maîtres de l’art moderne, de caractères opposés, cachent une rivalité bienveillante, révélée par la phrase de Picasso qu’il prononçait souvent : « Au fond, il n’y a que Matisse ! ».